Interview

Interview

Comme une fusée, O’Nel Mala est désormais lancé pour prêcher la bonne nouvelle partout dans le monde. La prophétie, son deuxième album a su concilier beaux messages et belles mélodies. Et c’est avec cette cassette “passeport” qu’il fait le tour du monde. Nous l’avons chopé au cours d’une escale abidjanaise.

19/05/05

Ça marche pour toi, tu ne cesses de tourner…
- Bon, je suis en Côte d’Ivoire mais il m’arrive de faire des zapping par-ci, par-là. Récemment, j’étais au Burkina pour les Kundé d’Or 2005. J’étais invité pour une prestation avec bien d’autres Ivoiriens : David Tayorault, Tata Khény…Nous avons fait honneur au pays.


- Disons que je tourne un peu partout en Afrique depuis la sortie de mon album La prophétie. Après le Burkina Faso, il y aura Libreville, et encore le Burkina. Ensuite nous allons mettre le cap sur Paris.

Est-ce à dire que le message contenu dans ton album, La Prophétie, est passé ?
- Aujourd’hui, j’ai beaucoup de témoignages. Je prêche Jésus et je veux qu’à travers mes chants les âmes soient gagnées pour la gloire de Dieu. A travers mes textes, que les gens se pardonnent les uns les autres et à travers ma musique, qu’ils aient de l’espoir en la vie. Que des familles divisées soient réconciliées. J’ai eu beaucoup de témoignages qui m’ont prouvé que vraiment le message est passé. Il y a aujourd’hui des gens qui me demandent où je prie pour qu’ils viennent prier avec moi. Mais je suis tout le temps parti, mon église, c’est l’humanité tout entière.

Il y a de nos jours beaucoup de temples et paradoxalement il y a beaucoup de guerres, de souffrances, de peines… Comment expliques-tu cela ?
- C’était prévu, la Bible l’a dit. Dans les derniers temps que nous sommes en train de vivre, il y aura beaucoup de prophètes, beaucoup de pasteurs. Il y en aura de faux, il y en aura de vrais mais c’est à nous de faire le discernement. Il y a des prophètes et des pasteurs qui naissent ou qui se créent mais ils ne sont pas des disciples. Chacun crée son église de son côté pour attirer les fidèles. Et
chacun lance son message à sa manière. En ce qui me concerne, je suis appelé à lancer des messages de façon neutre qui vont à l’endroit de tous pour conscientiser tout être humain sur terre. C’est mon rôle et je joue cela pleinement sans juger une quelconque église.

O’Nel Mala est-il un chanteur chrétien ou un chrétien chanteur ?
- Waouh, je suis un artiste chrétien ! Je suis d’abord artiste. Maintenant j’ai une étiquette spirituelle chrétienne donc, je suis chrétien et je l’assume. Voilà, je suis artiste et puis je suis chrétien. Je chante l’espoir, l’amour, la vie qui sont aujourd’hui les besoins de l’humanité sans distinction de religion.

Hier quand on parlait de musique religieuse, on pensait prière. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus business…
- Je crois que c’est très bien comme ça pour le milieu chrétien parce que Dieu siège dans la louange et dans l’adoration de son peuple. Nous ne nous contentions, dans le temps, que de la prière, c’est-à-dire parler, parler sans chanter. Avant pour chanter à l’église, il fallait faire très attention au risque d’être blâmé. Même applaudir était blâmable, danser, là c’est autre chose. La peur du qu’en-dira-t-on hantait finalement. Aujourd’hui si vous écoutez bien la musique chrétienne, il y a une nette évolution qui est faite particulièrement en Côte d’Ivoire.


- C’est tant mieux pourvu que ça glorifie Dieu. Maintenant, on dit que le milieu du show-business est pourri, je dis non, mais c’est plutôt des pourris qui se sont introduits dans ce milieu-là. Et la musique chrétienne est venue pour assainir ce milieu. Tout ce qui est caché ou qui est louche va être dévoilé.

L’aspect pécuniaire ne prend-il pas le dessus sur la prière et la prêche ?
- (Rires) Je ne fais pas ce que je suis en train de faire parce que je suis ignorant des réalités du monde. J’ai pris ce je suis en train de faire comme métier, comme ma vie, mon bureau et tout. Je sais que c’est dans ça que je réussirai ma vie. Je travaille en faisant la publicité de Jésus Christ. Donc, c’est sûr que j’attends quelque chose de sa peur. Je ne le fais pas pour rien. Dieu peut passer par une tierce personne pour nous payer. Je vis cela au quotidien. Pour moi, il faut bien faire son travail d’abord. C’est comme ça que mon staff et moi fonctionnons. Je ne dis pas que c’est comme cela pour les autres.

En tant que chantre, quel commentaire fais-tu sur les différents clans qu’on constate lors des regroupements religieux ?
- Nous sommes avant tout humains. C’est vrai, le constat est réel. Il y a assez de divisions dans le corps du Christ aujourd’hui. Chacun tire le drap de son côté. Je pense que c’est une occasion que vous me donnez pour exhorter encore le corps du Chist et en particulier les chantres à s’unir. C’est unis que nous sommes forts. Unis, nous prêcherons le vrai et le vrai va prendre le dessus sur le faux. L’état actuel des groupes religieux est déplorable mais, c’est ainsi que ça se passe. Et c’est aussi bien indiqué car c’est ceux qui sont toujours dans la justice qui sont le plus persécutés. Le diable veut que le corps du Christ soit divisé afin de s’introduire pour y semer la zizanie. Mais il n’est pas encore tard pour qu’on se ressaisisse. Aujourd’hui, le succès de la Côte d’Ivoire repose sur le corps du Christ, sur la religion vraie. Il faut qu’on s’unisse pour être un exemple à suivre.

De plus en plus ceux qui louent le Seigneur sont mêlés à des histoires de femmes. Comment vois-tu cela ?
- C’est tout à fait indiqué. Nous sommes les porteurs de la voix de Dieu. Nous n’avons pas intérêt à faillir. Mais toujours est-il que nous sommes des êtres humains. Je ne défends personne et je condamne d’ailleurs ces genres d’actes qui contribuent à nuire à la réputation des serviteurs de Dieu. Mais je voudrais que vous compreniez les uns et les autres dans ce sens parce que lorsqu’on est chantre et qu’on arrive à convaincre par ses chants, tout le monde veut t’approcher. Qui pour causer, qui pour une prêche, qui pour te toucher, ou t’entendre… Nous sommes hommes publics et nous assumons. N’empêche que nous devrons prendre nos responsabilités pour éviter le dérapage et l’immoral.

On te voit le plus souvent avec Ruth Tondey qui n’est pas une chanteuse chrétienne à 100 %. C’est quoi le deal ?
- Ruth Tondey est ma complice. Je pense que c’est elle qui a été jusque-là très honnête avec moi dans son langage et dans son comportement. Je l’ai toujours trouvée sincère et vraie dans ses dires. Elle n’a pas de complexe, elle vit. A part cela, il n’ y a rien entre elle et moi. Je suis marié et j’ai ma famille. Ruth prépare son mariage et je connais son fiancé. Notre collaboration est franche.


Rédigé par: Omar A. Kader